Ou plutôt "Pourquoi devrait-on se passer de viande ?" Partie 1
La viande fait partie du quotidien de beaucoup de personnes. Il est d'ailleurs inconcevable, pour un grand nombre d'entre elles, de s'en passer.
J'ai souvent entendu dire "un repas sans viande n'est pas un vrai repas" ou "sans viande on a faim" ou encore "sans viande j'ai l'impression de ne
pas avoir mangé".
Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous mangez de la viande ? Ou pourquoi vous demandez à vos enfants d'en manger ?
Est-ce :
- par goût ?
- par habitude ?
- par "réel besoin physique" ?
- parce que l'on vous a toujours dit que cela "fait grandir" ?
- parce que "cela développe les muscles" (protéines) ?
- parce que "c'est source de fer et est indispensable pour être en forme" ?
- pour équilibrer votre repas en se basant sur les critères diététiques officiels (cf la pyramide alimentaire) ?
Qu'implique le fait de manger de la viande ?
La digestion de la viande
Si nous considérons la forme de nos intestins et notre dentition, il est clair que notre corps n'est pas prévu pour la digestion de tels aliments.
Le tube digestif des mammifères carnivores est quatre fois plus petit que le nôtre. La viande n’a pas le temps d’y séjourner suffisamment longtemps pour se putréfier.
Chez l'homme, par contre, la trop grande longueur intestinale est à l'origine de la putréfaction des aliments carnés.
Cela déclenche peu à peu une intoxication chronique de l’organisme avec acidification excessive des tissus du tube digestif.
La digestion est alors perturbée, causant :
- ballonnements
- constipation ou diarrhée
- flatulences
- crampes
- inflammations
Devant une consommation excessive de protéines animales, le foie et les reins se retrouvent vite épuisés.
À long terme, cela entraîne des troubles rhumatismaux, hormonaux, nerveux et circulatoires.
La viande est souvent riche en acides gras saturés et en cholestérol. Ces graisses favorisent l’apparition de maladies cardiovasculaires comme l’artériosclérose, l’infarctus ou les thromboses…
Une grande consommation de viande exerce à terme une influence sur l'humeur (colère, violence, aggressivité, impatience...).
Les hormones du stress sont en effet plus sollicitées.
Et la viande bio ?
On parle ici de qualité (c'est déjà beaucoup) mais les inconvénients digestifs restent les mêmes (les pesticides et antibiotiques en moins).
Pourquoi vous ne devriez pas manger de la viande plus de 3 fois par semaine ?
- Pour alléger votre digestion
- pour un mieux-être
- pour des raisons de santé graves (maladies dégénératives, allergies, rhumatismes...)
- par respect de la vie animale (batteries, transport, traitements, abattoirs)
- pour l'environnement (cultures céréalière pour l'alimentation animale).
Vous l’aurez compris la surconsommation de viande à long terme ne vous causera que des soucis.
Mais sa suppression pure et simple n’est pas forcément à conseiller… cela dépend de vos envies et de vos besoins.
Ecoutez votre corps !
Si vous consommez de la viande 2 à 3 fois par semaine cela ne vous posera pas de problème.
Si vous choisissez de vous en passer complètement, vous avez tout intérêt à demander conseils à un spécialiste pour éviter de vous carencer.
Vous trouverez ci-dessous quelques conseils…
La question essentielle, c'est de savoir si votre alimentation est équilibrée avec un juste apport en glucides, lipides et protéines.
Bonne nouvelle !
Vous ne trouvez pas uniquement les protéines dans la viande ou les produits animaux tels que les produits laitiers, les oeufs, le poisson ou les crustacés.
Vous en trouverez aussi dans les produits suivants :
- les légumineuses
- les céréales complètes
- les graines oléagineuses
- les fruits secs
- des produits à base de soja(comme le tofu) et/ou de gluten (comme le seitan).
Les céréales et les légumineuses.
Les céréales (avoine, blé, orge, kamut, épeautre, millet, fonio, maïs, sarrasin, quinoa, riz...) et leurs dérivés (pains, pâtes, crakers...) contiennent en moyenne 10% de protéines et 60% de sucres lents.
Il leur manque un acide aminé essentiel (la lysine) pour fournir des protéines complètes et donc assimilables.
C'est pourquoi vous pouvez les associer aux légumineuses (lentilles corail, vertes, brunes, soja, quinoa, fèves, pois chiches, pois cassés, haricots blancs, rouges...) qui contiennent environ 20 % de protéines.
Avec cette combinaison vous obtenez des protéines de qualité.
Voici quelques exemples :
- riz + lentilles en inde
- maïs + haricots en Amérique du Sud,
- riz + soja en Asie,
- boulgour (ou pain)+haricots blancs ou quinoa, ,
- couscous + pois chiches (bassin méditerranéen).
Cela donne libre cours à l'imagination et à la variété de plats plus succulents les uns que les autres.
Je vous invites à lire : "Peut-on se passer de viande ? partie 2"