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Comment la phytothérapie peut vous aider à vous sentir mieux (Partie 2)

Cet article est la suite de :

Comment prendre les plantes ?

Il existe différentes formes galéniques qui se différencient par leurs concentrations en principes actifs. La concentration est une notion importante. En effet,pour les rhumatismes, sachez que si vous prenez de l’harpagophytum sous forme de teinture mère, celle-ci ne contient que 2% de principes actifs et aura juste un effet diurétique. Pour vous soulager, prenez plutôt de l’harpagophytum sous forme de poudre ou liquide car vous aurez alors 80% de principes actifs.
La qualité de la plante varie suivant l’environnement (à la campagne, près d’une ville, à la montagne…) où elle a poussé, les conditions de la récolte (à la main ou mécaniquement, le matin, midi ou soir, un jour ensoleillé ou pluvieux…), ses conditions de stockage et de séchage… Pour une meilleure efficacité, créez une synergie puissante en prenant plusieurs plantes en même temps : soit sous la même forme (tisane de 5 plantes médicinales) soit sous des formes différentes (une huile essentielle associée à une teinture mère…).
Par contre, certaines plantes ne s’aiment pas du tout et rendent la préparation toxique. Dans le doute, prenez conseil auprès d’un professionnel. Les remèdes à base de plantes médicinales :

En usage interne.

1. Les tisanes : se réhydrater en profondeur « Pisse mémé » pour certains, elles sont pourtant pleines de ressources !

Elles peuvent :
  • être toniques pour vous réveiller le matin (romarin, guarana),
  • soulager votre mal de gorge (thym),
  • vous rafraîchir en cas de grosse chaleur (hibiscus),
  • vous réhydrater (l’eau chaude réhydrate tandis que l’eau froide rafraîchit),
  • drainer vos toxines (bouleau, aubier de tilleul),
  • aider à réguler votre système hormonal (sauge, gattilier),
  • et bien plus encore !...
L’infusion 

 Elle concerne les parties tendres de la plante : les sommités fleuries (ex : la reine des prés qui est « l’aspirine » végétale), les stigmates (maïs), les fleurs (tilleul, souci) les feuilles tendres (la menthe poivrée pour bien digérer), 
Versez de l’eau bouillante sur la plante. Vous pouvez la laisser macérer au préalable plusieurs minutes dans un peu d’eau à température ambiante puis rajouter peu à peu l’eau chaude. Vous éviterez un choc thermique. En effet, une chaleur progressive permet à la plante de vous livrer la totalité de ses principes actifs. Utilisez 1 cuillère à café de plante (environ 5 ml) pour une grande tasse. Laissez ensuite infuser à couvert de 10 à 15 minutes.
Pour vous détendre et mieux dormir, vous prendrez peut-être de la lavande ou du tilleul. Mais attention, si vous dépassez la quantité conseillée, vous risquez d’obtenir l’effet inverse : vous serez énervé. Soyez vigilant !
Remarques : 
 J’ai un jardin. Puis-je utiliser les plantes fraîches en infusion ? 

Bien sûr, il suffit de doubler la quantité pour avoir l’équivalent en principes actifs avec la plante séchée (les plantes fraîches sont gorgées d’eau, la tisane est donc plus légère) 

Combien de tasses peut-on boire par jour ? 

Cela dépend. En général, 1 à 2 tasses suffisent. Lors d’une infection ou crise aiguë, vous pouvez en prendre jusqu’à 6 tasses par jour pendant 2 à 3 jours.

Peut-on en prendre tous les jours sans risque ? 

Vous aurez tout intérêt à faire des pauses pour éviter : d’épuiser votre organisme si les plantes en question sont diurétiques de créer des troubles hormonaux avec les plantes hormone-like de créer une paresse de l’organisme qui ne répondra plus à ces plantes où moment où vous en aurez vraiment besoin (en cas d’infections aiguës par exemple). Le mieux c’est de varier. 

Puis-je en donner à mes enfants ? 

Là encore, prudence. L’organisme de vos enfants est plus sensible. Beaucoup de plantes ne leur sont pas recommandées. Par contre, un bébé qui a des coliques peut bénéficier, de façon ponctuelle, d’1 à 2 cuillères à café de tisane de fenouil, de carvi ou de camomille romaine. Si le bébé est allaité, c’est la maman qui boira ces tisanes. Bébé en profitera tout autant ! 
Vous pouvez donner des tisanes à base de fruits à vos jeunes enfants. Vous pouvez aussi leur préparer des boissons avec des hydrolats (fleur d’oranger, lavande dans du lait de riz pour les aider à se calmer). S’ils insistent pour avoir une tisane, ne leur donnez alors que la moitié de la posologie pour adultes. Privilégiez les plantes calmantes s’ils ont tendance à être énervés (la camomille par exemple).
La décoction

Vous y aurez recours pour toutes les parties « dures » de la plante :
  • les racines (réglisse, valériane, gingembre),
  • l’écorce (cannelle, saule blanc),
  • les tiges (queues de cerises, prêle),
  • les graines (anis vert, fenouil),
  • les baies (airelles),
  • les boutons floraux (rose)
  • les feuilles épaisses (pissenlit, busserole)..
Laissez tremper les parties les plus dures (comme les racines) plusieurs heures avant de les utiliser puis hachez les avant la décoction. Mettez l’équivalent d’une à deux cuillères à soupe de plante(s) par tasse d’eau froide dans une casserole puis portez à ébullition (ensuite baissez le feu). Laissez cuire doucement de 10 minutes à 1 heure (pour les grosses racines comme le ginseng). Puis laissez infuser à couvert pendant environ 15 minutes. Vous pouvez ensuite rajouter de l’eau. Passez la décoction à la passoire fine afin d’en éliminer les résidus végétaux. Vous pouvez en préparer le matin pour toute la journée, en conservant la boisson dans un endroit frais (elle peut se conserver jusqu’à 3 jours maximum).

2. Les poudres de plantes médicinales : un concentré de principes actifs

La poudre de plante est une des formes les plus concentrées en principes actifs. Le problème, c’est son goût ! Pour y remédier, les laboratoires l’ont mise sous gélules. Mais la quantité est limitée dans ces petits contenants, ce qui explique qu’il faut en prendre plusieurs par jour pour obtenir un effet probant. Pour éviter d’ingurgiter trop de gélules ou pour ceux qui ne peuvent pas les avaler (enfants), vous pouvez les ouvrir pour n’en prendre que le contenu ! On en revient donc à la poudre.

Prenez l’exemple de la prêle (equisetum arvense). Cette plante est très connue pour sa richesse en silice et donc pour son effet reminéralisant. Or, la meilleure façon de profiter de son contenu en silice, c’est de la prendre… en poudre ! Certaines pharmacies/herboristeries la préparent à la demande. Il existe également des comprimés à avaler. Pour leur fabrication, les laboratoires doivent utiliser des excipients comme le lactose ou l’amidon auxquels certaines personnes peuvent être sensibles. L'avantage des comprimés par rapport aux gélules : ils contiennent environ 2 fois plus de principes actifs.
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